Mues et métamorphoses

 

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1)- Mue        Déterminisme hormonal d’un insecte à métamorphoses complète (en cours)

 

Lorsque la larve est prête à muer, elle arrête de se nourrir, cherche un endroit pour se suspendre ou se mettre à l’abri et reste immobile, cette phase peut durer quelques heures, voir quelques jours.

Ce phénomène propre aux arthropodes, consiste en un changement de peau :

 

Voici le mécanisme simplifié d’une mue :

Nous savons que la chitine qui imprègne les téguments les rend indéformables, aussi, l’insecte pour grandir doit se séparer momentanément de ce carcan.

Un certain nombre de phénomènes internes précèdent la mue :

Des enzymes secrétées par l’épiderme dissolvent progressivement l’endocuticule, puis l’exocuticule qui se liquéfient ce qui génère le liquide exuvial.

Ce liquide est réabsorbé par l’épiderme qui sécrète en même temps de nouvelles couches cuticulaires, on peut ainsi dire que ce n’est qu’une partie des anciens téguments qui constituent l’exuvie.

Sous l’effet de la pression, l’ancienne peau se déchire suivant des lignes de résistance amoindrie, les lignes ecdysiales, situées sur la tête et le thorax.

Durant les quelques heures qui suivent la mue, la chitine contenue dans la nouvelle peau n’est pas dure.

Pour augmenter le volume de sa future carapace, la larve gonfle artificiellement le volume de son corps en absorbant de l’air ou de l’eau.

Ce phénomène enzymatique n’est que l’aboutissement de sécrétions hormonales complexes qui déclenchent la mue :

L’action de l’hormone de mue ou ecdysone, sécrétée par les glandes pro thoraciques après activation de cette dernière par une hormone cervicale appelée : précurseur.

Tout ce mécanisme s’effectue grâce à l’action conjointe d’une hormone juvénile ou néoténine synthétisée par les corpora allata.

Le nombre de mues est généralement compris entre 4 et 12, le régime alimentaire peut en modifier le nombre, une sous nutrition en augmente le nombre.

 

Ligne ecdysiale d’une blatte

Ligne ecdysiale d’un grillon

 

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2)- Métamorphoses

La métamorphose est une mue qui s’accompagne de changements profonds, tant aux points de vue morphologiques, qu’internes, entre autre, la formation des organes sexués.

Cette métamorphose (quand elle existe) peut se faire en une ou deux étapes, ce qui nous permet de classer les insectes en fonction de ce critère.

1)- Amétaboles : insectes sans métamorphoses

 

 

2)- Hétérométaboles : le développement larvaire amène progressivement au type imaginal, généralement ailé, sans passage par un stade nymphal individualisé. Ce sont les insectes à métamorphoses incomplètes ou progressives, les larves présentent des caractères d’adultes, notamment des ébauches alaires (fourreaux alaires) qui se développent au fur et à mesure de chaque

mue larvaire.

 

Phase larvaire

Stade sub-adulte

Imago

 

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Nous remarquons bien, que, hormis la coloration, les traits physiques de l’insecte sont reconnaissables dès le plus jeune stade, surtout au niveau de la tête, des antennes et du corps.

Voilà l’exemple type de l’insecte à métamorphose incomplète.

 

Paurométaboles :

Les larves ne possèdent pas de caractères adaptatifs en rapport avec la nutrition, la locomotion, la respiration permettant de les distinguer des adultes.

 

Hémimétaboles :

Les larves, généralement aquatiques, alors que les adultes sont aériens ou terrestres, ont des caractères adaptatifs liés à ce comportement secondaire.

 

Néométaboles :

Le développement permet de distinguer des stades larvaires sans fourreaux alaires (en ce qui concerne les adultes ailés) par contre, aux premiers stades larvaires, des caractères propres aux adultes apparaissent : Les yeux composés par exemple.

Homométaboles

Remetabole spécifique aux thysanoures

Paramétaboles chez les mâles de Coccidés

Allométaboles typique chez les Aleurodes

 

3)- Holométaboles :

Insectes se métamorphosant en deux mues (mue nymphale et mue imaginale) avec présence d’un stade intermédiaire, la nymphe, ce sont les insectes à métamorphose complète

Les larves sont totalement différentes des adultes, mis à part que  leurs corps renferme des îlots de cellules à caractère adultes qui restent inhibées durant les phases larvaires (disques imaginaux), c’est au moment de la mue nymphale, alors que les tissus larvaires se désorganisent que ces cellules se développent brusquement.

Les mues nymphales et imaginales découlent d’un processus hormonal

Sécrétion d’ecdysone par la glande prothoracique activée par le précurseur cérébral, ces mues ne peuvent se faire qu’en l’absence de néoténine, cette dernière empêchant toute métamorphose.

 

Holométaboles au sens strict :

Stades larvaires présents et à développement progressif : Diptères, Lépidoptères, Hyménoptères, Coléoptères, pour ne citer qu’eux.

 

Hypermétaboles

Cycles larvaires complexes, avec des phases de repos alternant avec des phases de vie larvaire active (Méloïdés)

 

Cryptométaboles avec disparition secondaires des stades larvaires.