Les formes de résistance

 

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1)- La quiescence

 

C’est un  ralentissement important des principales fonctions vitales se produisant sous l’action directe des facteurs ambiants (température et hygrométrie principalement)

Ce phénomène ne se produit que lorsque les modifications s’établissent progressivement la chute brutale de température est généralement mortelle chez les insectes en pleine activité.

Pour chaque espèce, il existe des conditions limites (seuil thermique) établissant la quiescence, qui peuvent affecter tous les stades de croissance.

 

2)- La diapause

 

Dans ce cas, c’est un état physiologique pendant lequel l’activité  métabolique (respiration, pulsations cardiaques, ect) ainsi que l’histogénèse s’arrêtent, l’insecte est ainsi plongé dans une sorte de léthargie, je dirais plutôt catalepsie durant laquelle il devient très résistant.

Contrairement à la quiescence, la diapause affecte un stade précis pour chaque espèce :

Diapause ovulaire : pour le bombyx du Mûrier.

Diapause larvaire : typique de certains homoptères, entre autre.

Diapause nymphale : comme chez la chenille processionnaire du Pin.

Diapause imaginale pour le Criocère du Lys.

Diapause hivernale : chez le Grillon des champs (état sub adulte)

L’induction de la diapause est sous la dépendance de facteurs ayant agi sur un stade antérieur (température, photopériodisme..) si bien que ce phénomène s’établit souvent alors que les conditions  de développement sont encore bonnes.

La diapause dénote une grande adaptation des espèces au climat local car, elle intervient toujours avant l’hiver ...chez nous !

Donc pour les insectes présentant plusieurs générations (plurivoltinisme), l’induction de la diapause se fait sur la génération qui serait la plus exposée.

A l’inverse, la diapause s’annule seulement après une exposition plus ou moins longue aux mauvaises conditions  ambiantes.

Elle peut, par contre, être relayée par la quiescence, ce qui entraînera la plupart du temps, un réveil simultané de tous les individus de l’espèce considérée, et ce, jusqu’à l’arrivée des beaux jours.

Dans le pire des cas, l’insecte peut rester en diapause, un, deux, voir trois ans et plus, ce qui représente une assurance vie de l’espèce contre un réveil anticipé

C’est beau la nature !!!