Biologie des Lépidoptères
De l’oeuf à l’imago
Comme tout Arthropode, un lépidoptère doit subir des transformations ou plutôt une évolution, ces stades ou étapes de métamorphose, lui permettront de devenir adulte lors de la dernière mue.
Le cycle complet d’évolution d’un lépidoptère passe par 3 phases :
OEUF |
LARVE |
CHRYSALIDE |
IMAGO |
Les papillons sont
ovipares Les oeufs des papillons
sont visibles à l’oeil nu, leur taille oscille entre 0,2 millimètres et 4 millimètres
pour les plus grandes espèces Description d’un oeuf : Comme tous les oeufs, il
contient un embryon, résultat d’une fécondation réussie, c’est à dire quand
les spermatozoïdes ont pu pénétrer dans l’enveloppe par l’intermédiaire de
l’orifice appelé micropyle, cet embryon est protégé par une enveloppe
ou plutôt une coque, composée de chitine appelée le chorion. Ces oeufs sont pondus sur
un support, soit en tas, soit un à un, dans des bourgeons, sur des écorces,
sous des feuilles. Les endroits ne manquent
pas, et sont propres aux espèces. Au terme de son
développement, c’est à dire à la fin de la période d’incubation, les jeunes
chenilles (larves) sont visibles à travers l’enveloppe de l’oeuf, surtout si
celle ci est de couleur claire. Les différences de
température ont un rôle non
négligeable sur la durée d’incubation
des oeufs, mais aussi le taux d’humidité, plus la température est
basse, plus les chances d’éclosion s’amoindrissent. Dans des conditions
idéales, l’étape suivante, est le stade larvaire, cette larve se nomme
chenille Description sommaire d’une chenille : A
la naissance, les jeunes chenilles découpent le chorion afin de s’extraire de
l’enveloppe désormais inutile. Cette larve néonate en fait
son premier repas, ce qui lui fournit ses premières réserves d’énergie, et
lui permet de chercher sa
nourriture définitive. Une
chenille est une larve éruciforme
La tête Capsule céphalique protégée
par une enveloppe scléreuse qui est
composée de deux hémisphères incomplets,
séparés par un front triangulaire. Nous y trouvons 6 paires
d’yeux simples appelés stemmates arrangés de chaque coté en forme de
croissant, une paire d’antennes, une paire de palpes labiaux L’appareil
buccal est de type broyeur, muni de deux puissantes mandibules. Il
comporte aussi l’orifice des glandes séricigènes. Les chenilles utilisent la
soie pour se fabriquer un abri, pour filer le cocon (enveloppe protectrice de
la nymphe) ou encore pour leur permettre de ne pas perdre leur chemin (fil de
guidance), comme les Chenilles processionnaires. Le corps est composé de treize
segments, trois d’entre eux composent le thorax et chaque segment
porte une paire de vraies pattes Les 5 paires de fausses
pattes (excroissances tégumentaires terminées par des crochets ou griffes,
souvent appelées ventouses, à tort) sont situées sur les 3e, 4e,
5e 6e, et 10ème segments de l’abdomen. Il est facile de
reconnaître certaines larves de papillons, les chenilles de certaines
Phalènes par exemple, n’ont pas de fausses pattes sur le 3e et 4e
segment. Le corps entier de la
chenille est recouvert soit de poils, de soies ou de protubérances et c’est
un caractère propre à chaque espèce. La disposition de ces soies est un critère de
différenciation, donc de détermination. Les segments abdominaux
portent sur les cotés, les orifices respiratoires appelés les stigmates, ce
sont eux qui conduisent l’oxygène dans les ramifications capillaires des
trachées, une paire se trouve sur le thorax, et huit paires se situent sur
l’abdomen. L’extrémité postérieure de
l’abdomen porte le nom de mucron ou crémaster. Pour se développer, une
chenille doit effectuer des mues ou
ecdysies. La nymphe ou chrysalide La nymphose est le
stade de « transformation »
, au cours duquel les tissus sont en partie dissociés (histolyse), puis
réorganisés (histogénèse) pour former ceux de l’adulte. Maintenant, décrire une chrysalide
parmi toutes les espèces existantes serait inutile, il faut seulement savoir
que beaucoup de chenilles se nymphosent à même le sol, parmi la
végétation ou alors légèrement enterrées. D’autres s’attachent à des
supports de toute nature, soit verticalement (la tête en haut, et seulement
retenues par une ceinture de soie, il s’agit des chrysalides succinctes,
soit elles sont positionnées la tête en bas, retenues uniquement par leurs
crochets anaux (crémaster ou mucron) et ce sont des chrysalides suspendues Certaines combinent ce
type d’attache avec un enroulement de feuille. Il y a aussi les chenilles qui
se confectionnent une coque en soie, cocon
mélangé ou non à divers débris, terre, sciure de bois, feuilles, ect. Cet état nymphal varie de quelque
jours à plusieurs mois, du moins pour les espèces Européennes. Mécanisme de l’émergence
de l’imago La nymphose arrivant à son
terme, nous voyons apparaître au travers de l’enveloppe nymphale (tégument)
les diverses parties du corps du papillon, ainsi que ses futures coloration
ou sa future livrée. Dans l’ordre nous voyons
apparaître : les yeux, qui s’assombrissent, les pattes, mais aussi les
ailes, avec leurs zones de couleurs, dans un premier lieu pâles puis
s’assombrissantes au fur et à mesure du développement. A l’instant ou les
couleurs sont franches et très distinctes , l’éclosion est imminente. C’est une distension du
tégument de la chrysalide par un afflux d’air dans les trachées, qui provoque
la rupture suivant les lignes ecdysiales longitudinale de l’enveloppe. Cette
ligne coupe le thorax et vient rejoindre une autre ligne située derrière la
tête et le prothorax, en suivant la côte des ailes antérieures. Cette ouverture permet à
l’imago d’émerger en sortant d’abord : Le thorax et la tête, ensuite les
pattes et les antennes, les ailes et pour finir l’abdomen. Au sortir de la chrysalide
les ailes sont extrêmement petites et flétries, elles grandissent grâce à la
pression d’hémolymphe qui remplit lentement les nervures. Petit à petit elles
s’étalent jusqu’a leur taille définitive, le papillon étant toujours placé de
manière à ce que les ailes pendent , ceci afin d’en faciliter leur
développement. Si c’est un Rhopalocère
elles demeureront accolées, et si c’est un Hétérocère, elles seront disposées
à plat sur le corps, après une courte période disposées presque jointives. La température joue un
rôle important dans la durée de nymphose. |